Mag #6 6 – Sixième numéro Agir
Changer le monde sans changer de travail
Dans son encyclique « Laudato Si », le Pape nous exhorte repenser profondément les interactions entre l’être humain, la société et l’environnement et à privilégier une « saine sobriété de notre relation au monde ». Tous les aspects de notre vie moderne sont concernés, car Tout est lié. Ainsi donc lui le travail devrait être aussi le lieu de cette conversion écologique intégrale à laquelle nous appelle François. Mais comment, chacun, à son niveau, pouvons-nous répondre à cet appel du Saint-Père, sans remettre en question nos engagements professionnels ? Comment repenser le travail à la lumière de Laudato Si ?
La plateforme Vendredi y a réfléchi et propose aux entreprises et à leur employés de changer le monde, sans avoir à changer de travail.
Quelle est l’ambition de la plateforme Vendredi ?
Aujourd’hui, on souhaite toutes et tous agir à notre échelle pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux de notre temps. Mais les défis à relever peuvent sembler monumentaux. Par ailleurs, on dédie environ 80 000 heures sur nos lieux de travail. Comment concilier nos obligations quotidiennes avec ces aspirations ? Chez Vendredi , on pense que c’est possible. Ils se sont fixé pour mission de permettre à toutes et tous d’agir grâce à son travail et proposent à ceux qui les rejoignent de changer le monde sans changer de travail.
Comment est née cette idée ?
A l’origine, Félix, aujourd’hui CEO de Vendredi, a imaginé le concept de stage partagé. Le principe est simple : permettre aux stagiaires de passer 1 jour par semaine en association, et 4 jours en entreprise. Cela leur permet de mettre leur talents au service de l’intérêt général, de découvrir le monde associatif, de développer de nouvelles compétences mais aussi de répondre à leur quête de sens et besoin d’être utile au bien commun.
Au fil des mois, ils ont réalisé que ce concept pouvait s’étendre bien au-delà de la population des stagiaires en entreprise. Ils ont donc proposé à d’autres salariés de s’engager : seniors, salariés en cours de carrière, consultants en intermission via le mécénat de compétences. Pour rendre l’engagement plus facile, ils ont aussi développé une plateforme qui permet, en quelques clics, à chaque salarié de s’engager.
Aujourd’hui, ils aident les entreprises à mobiliser l’ensemble de leurs salariés autour de milliers d’actions solidaires : missions de compétences en association, parrainage, collectes, journées solidaires en équipe, appels à projet, des maraudes ou initiatives RSE comme l’accueil de stagiaires de 3ème…
Concrètement, comment ça fonctionne ?
Vendredi propose une plateforme qui connecte entreprises, associations et volontaires.
Cette plateforme permet :
- Aux entreprises de mobiliser simplement leurs salariés pour contribuer aux engagements sociaux et environnementaux en cohérence avec sa raison d’être et ses enjeux.
- Aux associations de mobiliser simplement des volontaires comme des entreprises autour de leurs projets.
- Aux salariés / citoyens de s’engager concrètement pour les projets qui leur tiennent à cœur sur leur temps de travail ou leur temps personnel, si ils le souhaitent.
Leur initiative répond à un besoin d’ engagement grandissant de la part des citoyens. Comment cette quête de sens a-t-elle été impactée par la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons ?
Pendant le premier confinement, ils ont vite vu un immense potentiel d’engagement se dessiner de la part à la fois des citoyens, mais aussi de la part des entreprises. Ils ont donc lancé « Tous confinés, Tous engagés », le mouvement des entreprises qui (se) mobilisent pendant la crise, en rendant notre plateforme accessible à prix libre à toutes les organisations qui souhaitaient permettre à leurs salariés de s’engager pendant la crise.
Ils ne s’attendaient pas à un tel élan de solidarité : plus de 200 entreprises ont rejoint le mouvement, et plus de 7 000 salariés et citoyens ont souhaité s’engager !
Cela a vraiment résonné avec cette envie profonde des citoyens de passer à l’action. Cette mobilisation, elle s’est accélérée dès mars 2020 grâce à plusieurs facteurs : l’urgence et l’envie d’agir, les besoins de solidarité qui explosent, mais aussi la facilitation du passage à l’action (notamment grâce aux plateformes d’engagement comme Vendredi ou la Réserve Civique par exemple) et les initiatives solidaires qui se sont démultipliées (Les Ravitailleurs, 1 lettre 1 sourire, Les Bonnes Ondes…). C’est aussi, et surtout, la digitalisation de l’engagement qui a accéléré le passage à l’action : aujourd’hui, en quelques minutes et quelques clics, il est possible d’agir à son échelle et d’avoir un réel impact. C’est cela, surtout, que la crise a provoqué et rendu pérenne.
Aujourd’hui, combien de bénévoles se sont engagés grâce à Vendredi ?
Vendredi c’est aujourd’hui près de 100 000 heures dédiées au bien commun par 15 000 citoyens et salariés. Et 100 entreprises et 750 associations partenaires dans toute la France.
Quelques exemples d’associations ou de missions pour lesquelles on pourrait être amenés à s’engager ?
Aujourd’hui sur la plateforme Vendredi, plus de 1 000 actions solidaires sont proposées. La diversité est incroyable : participer à la Collecte Nationale des Restos du Cœur ; coacher des apprenants du Label Emmaüs à la création de leur profil LinkedIn ; animer la communication du Secours Catholique ; appuyer le développement d’événements solidaires des Apprentis d’Auteuil ; devenir chauffeur le temps d’un après-midi pour Emmaüs Défi…
De quelques minutes à plusieurs semaines, peu importe ses talents et compétences, il est possible de contribuer à son échelle ! Leur plateforme est accessible à l’adresse https://www.vendredi.cc/