La terre vosgienne est terre d’histoire, terre d’Église… mais aussi bien connue comme terre de textile. L’impact écologique est l’une des problématiques de plus en plus soulevées dans l’industrie du textile, quant à la fabrication, la logistique et la pollution qu’elle peut engendrer. Dans « Laudato Si’ », le pape François invite à prendre soin de notre environnement de manière globale, dans toutes les dimensions, jusque « dans les plus petits détails du vêtement sans coutures de la création de Dieu ».
Alors comment avoir un impact amoindri dans l’industrie du textile ?!
« Solide comme le sapin, fort comme la mirabelle » – vous connaissez ce leitmotiv ?! Les deux champions tricolores de canoë biplace Gauthier Klauss et Matthieu Péché ont choisi ce slogan pour les Jeux Olympiques de Rio en 2014. Avec une autre sportive, Gianina Plesca, ils ont décidé de se lancer dans le grand bain du textile en 2018 avec cette même devise. Leur défi : mettre en avant le savoir-faire vosgien avec une marque de textile 100% locale, dans l’ère du temps et la plus écoresponsable possible. Seul le coton n’est pas vosgien ! C’est ainsi qu’est née la marque /kɔ.kɔt/, reconnue sous le label de fabrication vosgienne « Vosges Terre Textile ».
Produire moins, mais mieux !
En édition limitée à 200 exemplaires numérotés, /kɔ.kɔt/ propose des pièces basiques et intemporelles fabriquées par des entreprises vosgiennes tels que des sweats et t-shirts, parures de lit et même bientôt des chaussettes. De la fabrication jusqu’à l’aspect logistique de l’envoi et la communication, aucun détail n’est laissé au hasard… jusqu’au petit sapin brodé.
Ces créations haut de gamme et faites main permettent d’avoir un produit fini plus qualitatif que des produits fabriqués en quantité industrielle. Des entreprises vosgiennes ont adhéré aux valeurs de /kɔ.kɔt/, à l’instar de Berjac, Garnier-Thiebaut, Papier Carton du Moulin ou encore Bleu Forêt.
De plus en plus de gens sont « consomm’acteurs » : même si le coût est plus élevé, ils préfèrent acheter des produits de qualité et durables. Et ce, peu importe la génération. En effet, selon une étude1, 69% des Européens seraient convaincus que les comportements individuels peuvent faire la différence dans la lutte contre le changement climatique. /kɔ.kɔt/ trouve ainsi preneurs surtout dans les Vosges, en région parisienne et en Bretagne. Les créateurs, engagés, souhaitent promouvoir ce savoir-faire à l’échelle du made in France.
Un geste qui peut paraître anodin
La production locale permet de générer et de soutenir l’emploi, à l’exemple des entreprises précitées ou encore du centre de tri des textiles à Girmont. Côté environnement, cela permet aussi de réduire l’empreinte carbone. Fabrication, logistique et transports, communication, vêtements jetés… De nombreux facteurs peuvent être pris en compte dans les frais énergétiques qu’occasionne l’industrie du textile. Il s’agit de la cinquième industrie la plus émettrice de CO2, la troisième en consommation d’eau et de matière, et la seconde en occupation des sols. De quoi faire le constat du développement par la suite du marché de l’occasion, des vêtements fabriqués à base de matières recyclées et le système de collections « capsules » en production limitée.
Cet article a été rédigé par Emilie FEUILLE et publié sur le site du diocèse de Saint Dié