Mag #1 1 – Premier numéro Agir
Témoignage du référent à l’écologie intégrale du diocèse de Reims
Jean-Édouard Goupil est référent diocésain à l’écologie intégrale pour le diocèse de Reims. Il nous livre ici son témoignage, et nous raconte les diverses actions qu’il a pu mettre en place.
Quel est votre rôle ?
Pour commencer je suis devenu délégué diocésain à l’écologie intégral à la demande de mon Évêque Mgr Feillet qui voulait mettre en place une équipe pour faire découvrir Laudato si’ dans le diocèse. Il connaissait mon engagement et mes formations autour de l’écologie. Mon rôle est de promouvoir le label Eglise verte auprès des paroisses, écoles… Recenser les initiatives qui existent déjà. Faire de la sensibilisation auprès des jeunes et des moins jeunes. Participer à un groupe diocésain qui réfléchit aux questions écologiques et faire des propositions pour le diocèse, ainsi qu’aider les initiatives qui se lancent.
Je rencontre les associations locales en lien avec l’écologie en me présentant comme chrétien délégué à l’écologie. J’ai aussi des rencontres avec les référents à l’écologie des autres diocèse de France en présentiel ou en visio ce qui permet d’échanger sur nos actions.
Comment cela ce passe concrètement dans votre diocèse ?
Cela va faire bientôt 2 ans que je suis délégué diocésain. J’ai commencé à me concentrer sur le label église verte avec la labellisation de nombreux lieux comme la paroisse des chemins de Liesse ou l’école Notre dame de Rethel, la maison diocésaine, des écoles. Puis rapidement j’ai eu de nombreuses sollicitations. J’ai organisé des conférences pour présenter l’encyclique dans des paroisses, accompagné la préparation d’un parcours de carême pour un secteur dans les Ardennes, aidé à la création d’une exposition itinérante qui présente les initiatives locale qui existe déjà dans le territoire, pour montrer que c’est possible, rencontré de nombreuses EAP pour présenter le Label église verte. Je suis intervenu dans nombreuses écoles :
- Organisation de journées autour d’un thème (l’eau, le gaspillage alimentaire, les inégalités)
- Rencontre de tous les acteurs d’une école pendant des semaines de sensibilisation (élèves, parents, professeurs, agents d’entretien, de cuisine , OGEC)
- Conférences diverses (pourquoi l’enseignement catholique doit ce mettre à l’écologie intégrale ? qu’est-ce que l’écologie intégrale ?…)
- Sensibilisation des jeunes à la contemplation de la création.
Je m’implique aussi beaucoup dans ma paroisse (Saint André de Reims) qui a démarré depuis longtemps une conversion écologique. Nous avons organisé un apéritif zéro déchet avec des stands pour expliquer différents actions au quotidien dans ce domaine , lancé un groupe qui étudie Laudato si’ tous les mois en échangeant sur les différents chapitres. La paroisse a installé des composteurs partagé pour le quartier et entamé une réflexion autour des dépenses énergétique des bâtiments. Le Carême était orienté vers Laudato si’, des ballades paroissiales ont été organisées pour admirer la création avec prières et enseignement avec un naturaliste, et nous avons installé plusieurs râteliers à vélo pour les paroissiens.
Quelles pistes d’actions pour l’après confinement ?
Cette période fut pour beaucoup de monde, une période de changements imposés. Le confinement a permis à une partie d’entre nous de pouvoir prendre plus notre temps (seul, en couple ou avec les enfants) d’appeler des personnes seules, de prier plus régulièrement, de recommencer à cuisiner, Il faut que chacun fasse en sorte que toutes ces petites actions que nous avons faites perdurent dans le temps. Pendant cette période, les Français n’ont pas pu consommer comme cela leur plaisait. Il leur a été imposé une vie plus sobre (moins de vêtements et d’objet inutiles…). Je souhaite œuvrer pour que cette nouvelle période qui s’ouvre, permette de ne pas retomber dans
des excès. Consommer, oui, mais mieux : en regardant la provenance, en se renseignant sur les conditions de fabrication, en regardant les étiquettes, en réfléchissant à deux fois si nous avons vraiment besoin de tel ou tel objet, en privilégiant le local et le fait maison.
La rentrée va être très compliquée sur le front de l’emploi. Soyons, nous chrétiens, en première ligne pour aider toutes les personnes en difficulté. Par exemple, nous pouvons : participer à des maraudes une heure ou deux par semaine, donner des denrées alimentaires, prendre quelques minutes pour parler à la personne qui fait la manche à la sortie du magasin, être solidaire d’un voisin ou d’un paroissien qui vient de perdre son travail, avoir un regard différent sur le handicap ou la différence, préparer un bon repas pour la famille, garder les enfants pour que le couple souffle, utiliser plus régulièrement voir quotidiennement les mobilités douces comme le vélo ou les transport en commun. Pour rappel environ 40% des trajets quotidiens font moins de 3km ( acheter son pain , emmener le petit dernier à la crèche , un colis à déposer à la Poste … ).